Haut-pays niçois,
Gordolasque et Boréon,
deux tranquilles vallons
Après avoir parcouru les pentes de la Vallée des Merveilles, un peu de balade tranquille est bienvenue.
Le vallon
de la Gordolasque
Moins d'habitations, qui deviennent ici des chalets cossus, souvent isolés, des fermes à flanc de vallon, au milieu des pâturages s'étalant presque en plateau sur la rive gauche.
Le paysage ne manque pas d'un charme grandiose.
Voici en poursuivant la route à l'arrière du village de Belvédère la presque rectiligne vallée de la Gordolasque, qui part à l'assaut de la pente et du massif au fond.
Au creux du grand "V" qu'elle fait s'écoule le torrent du même nom.
C'est aussi l'une des autres voies pour parvenir à la Vallée des Merveilles (voir le plan en haut de page de "la Vallée des Merveilles").
On est frappé par la tonalité vert-bleu à la manière scandinave, que soulignent les sapins épars qui là prennent encore le pas sur les mélèzes accrochés aux altitudes à peine plus élevées.
Les fleurs des champs foisonnent dans l'herbe grasse et s'accompagnent de buissons d'aubépine, quelques pieds de lis martagon, des épaisseurs aérées de myrtilles sauvages comme dans les pentes de la piste descendant de la Vallée des Merveilles sur le versant est.
D'anciennes cultures en terrasse facilitent le pâturage aujourd'hui, ou ont tout simplement été dessinées naturellement par les parcours aléatoires et répétés des vaches, autour de l'écume bondissante du torrent.
vers l'amont
vers l'aval
la Gordolasque
En remontant le vallon, le petit lac St Grat, eau limpide, immobile, où se mirent de délicates et sombres nuances impressionnistes, est aménagé pour l'élevage des truites et de l'omble.
La pêche y est autorisée à condition de rejeter à l'eau les prises, malgré les indications d'interdiction.
lis Martagon
Un rocher surplombant le vallon fait belvédère.
Il permet d'embrasser d'un regard le panorama dans sa tranquille splendeur vers l'aval au sud.
le lac St-Grat
vers l'aval
On aperçoit un vieil apiculteur aux gestes précis et lents venu entretenir ses ruches au bord du torrent, et peut-être récolter son miel de montagne.
Le vallon du Boréon
(avant Alex)
Depuis cette fois l'arrière-pays de St-Martin-Vésubie, voici le torrent très impétueux du Boréon. Le large ruban argenté rebondit contre les rochers et s'encadre de forêts sombres qui font un écran à franchir avant de l'aborder.
A la différence de la Gordolasque ouverte, avec ses rives évasées et ses verts pâturages, bucolique et presque sage.
Le Boréon vient s'endormir dans le lac de retenue d'un barrage hydro-électrique. Pour reprendre sa vigueur au-dessous vers la Vésubie.
Le sous-bois du bord du lac de retenue est très fréquenté ; puisque la canicule sévit ailleurs, et donc que "c'est l'été", beaucoup ont adopté une tenue d'été, quitte pourtant à endurer ici un petit vent frisquet...
Du point de départ du lac paisible, un chemin longe la route pentue vers l'amont, passe au pied de hautes colonnes artificielles d'escalades, très prisées par les amateurs de tous pays, puis devant le fameux Parc des Loups du Mercantour, appelé "le parc Alpha".
Impossible en tout cas d'apercevoir ces derniers depuis l'extérieur, derrière les hautes doubles barrières.
A l'écart de la route, un pont de bois un peu vermoulu jeté en travers du torrent sinueux permet d'aborder un sentier agreste au milieu d'une nature plus sauvage.
Si sauvage qu'il n'est à un certain moment plus possible de progresser, en tout cas sur cette rive droite du torrent.
Un chien de chasse a perdu son maître, un pêcheur peut-être passé sur l'autre rive.
Eperdu, il arpente en courant les berges, truffe au vent, tente de franchir le torrent sur des rochers ou un tronc couché en travers de l'eau, mais n'y parvient pas, reprend le sentier dans tous les sens à vive allure, totalement affolé de ce lien rompu avec son maître.
Pendant cette fin de semaine ensoleillée, de nombreux visiteurs viennent ici piqueniquer, souvent en famille au bord du torrent, dans les sous-bois latéraux, à quelques pas de leur véhicule, garé au plus près possible de la table de camping et de la glacière king size...
Car il faut savoir économiser les pas.
Certains s'abandonnent à la sieste ; pourtant autour, des enfants jouent et crient.
D'autres, plus jeunes et plus téméraires, tâtent l'eau froide du torrent sans cependant s'y aventurer.
L'herbe et les prairies sont si fleuries qu'on voudrait s'y rouler dedans,... si on ne craignait les cailloux et les tours de rein.